Pierre Perrin, l’Évidence
À l’adresse des curieux, la version en sonnets, dans Finis litteræ, 2024,
Mes jours entre
tes jambes, tes nuits dans mes bras,
C’était
bon. Les heures comptaient doubles ; la joie
Ruisselait
plus qu’un lys dans la chambre profonde
Au parfum
de fruits frais que rappelaient tes lèvres.
Par-delà
le jour à goût de vigne au clair des fenêtres,
Tu savais
le nom de chaque oiseau, de chaque fleur.
Patiente,
ton écoute de la poésie, du secret, de l’âme.
Ta tendresse
adoucissait le pire froid. Tu aimais tout.
Et d’un
même élan, peau contre peau, la tête au clair,
Nous versions
où l’autre se rassemble en soi-même,
Chaque doigt
promené aux dimensions de l’éternité.
Le désir
alors pouvait s’enchanter et toujours parler.
L’amour
écartelé, à l’oubli promis, a droit à
la paix.
Le temps se
meurt sans cri autour de tes yeux clairs.
Mes jours entre
tes jambes, tes nuits dans mes bras,
C’était
bon. Les heures comptaient doubles ; la joie
Ruisselait
plus qu’un lys dans la chambre profonde
Au parfum
de fruits frais que rappelaient tes lèvres.
Par-delà
le jour à goût de vigne au clair des fenêtres,
Tu savais
le nom de chaque oiseau, de chaque fleur.
Patiente,
ton écoute de la poésie, du secret, de l’âme.
Ta tendresse
adoucissait le pire froid. Tu aimais tout.
Et d’un
même élan, peau contre peau, la tête au clair,
Nous versions
où l’autre se rassemble en soi-même,
Chaque doigt
promené aux dimensions de l’éternité.
Le désir
alors pouvait s’enchanter et toujours parler.
L’amour
écartelé, à l’oubli promis, a droit à
la paix.
Le temps se
meurt sans cri autour de tes yeux clairs.
Mes jours entre
tes jambes, tes nuits dans mes bras, les heures
Comptent doubles. La joie ruisselle plus qu’un lys,
Dans la chambre au parfum de fruits frais que rappellent
Tes lèvres, ivres de vivre. Ton visage m’élève jusqu’au ciel.
Les tulipes incarnat, les coings les plus parfaits dans
La lumière de novembre n’offrent pas cette splendeur,
Cette innocence. Dehors n’existe plus, ni la forêt,
Ni les couleurs, personne. Rien n’importe que le partage.
Le désir au large va, vient, les yeux grands ouverts.
Tu chantes l’éternel printemps. Au cœur est notre amour.
Il n’est pas de plus belle place. Que la paix te garde.
Ces mots d’amant, murmurés, nous les réalisons sans fin.
Tu sais le nom de chaque oiseau, de chaque fleur. Patiente,
Ton écoute de la poésie, du secret. Tu adoucis le pire froid.
D’un élan, peau contre peau, la tête au clair, l’amour
Écartelé, à l’oubli promis, trouvera encore tes yeux clairs.
Pierre Perrin, Des jours de pleine terre