Firenze
[un poème inédit]
Voulez-vous voyager, changer de pétaudière ?
Prenez de Dante un peu d’Enfer, de Paradis.
Botticelli pour l’un ; pour l’autre, le vacarme.
Le commerce à l’égout, Vénus jaillit des eaux.
À Florence, on salue Michel Ange et David.
Les rues ont des Romains les inégalités.
Chaque pas coûte et la musique tétanise.
L’Amérique affaiblit ce qu’il reste de ruines.
La cathédrale a pour gardiens trois militaires.
Sont-ils de marbre ou quel effroi surgirait-il ?
Le Vatican, l’Islam hissent chacun le voile.
Peu importe le lieu ; qui voyage hors de soi ?
Les Médicis ont porté l’art à son sommet.
Qu’édifiera demain l’exaltation du rien ?
Pierre Perrin, 9 septembre 2025
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