Jean Pérol, portrait
Il n’est d’asile que l’exil
[La souris ici pour les curieux du travail, un autre poème, antérieur, en versets]
Dans les livres séparés, on n’entend pas la mer. L’œuvre attend d’être embrassée, rassemblée, que soit surpassé le gouffre originel de la haine. Quel soleil saignera sur son tombeau ?
Si l’homme cru dieu aux grands yeux d’illusion ne laisse en mémoire que la glace et le feu mêlés, c’est sans écraser personne. L’écouter, c’est quasi racheter ceux-là qui l’ont assassiné.
Ton rire, Jeannot, plombe la mort et l’amertume. Nous n’avions pas discerné les rangs de barbelés que tu franchissais d’un battement de paupières.
Nous n’avions pas deviné que la jouissance brûle sous clé, de naissance, quand plus que tout tu tiens à ce que tes livres découvrent le ciel.
Pierre Perrin, 13 février 2004

Si l’homme cru dieu aux grands yeux d’illusion ne laisse en mémoire que la glace et le feu mêlés, c’est sans écraser personne. L’écouter, c’est quasi racheter ceux-là qui l’ont assassiné.
Ton rire, Jeannot, plombe la mort et l’amertume. Nous n’avions pas discerné les rangs de barbelés que tu franchissais d’un battement de paupières.
Nous n’avions pas deviné que la jouissance brûle sous clé, de naissance, quand plus que tout tu tiens à ce que tes livres découvrent le ciel.
Pierre Perrin, 13 février 2004
- Des jours de pleine terre, Al Manar, octobre 2022, le recueil, les lectures, etc.
La présentation du volume chez l’éditeur
- Une page récapitulative des principaux retours, articles, dossiers et signatures
- Une note de lecture par Gwen Garnier-Duguy, in Littérature(s), Juillet 2024
- Un article par Paloma Hidalgo dans Esprit, mai 2024
- La lecture du dossier Pierre Perrin dans Poésie/première n° 86 par Jeanne Orient
- Réalisé par Isabelle Lévesque, un entretien pour Terre à ciel, juillet 2023
- Cinq retours de Jean-Pierre Georges, Emmanuel Godo, Fabienne Schmitt, Jacqueline Saint-Jean et Raymond Perrin
- Un dossier [article et entretien], dans la revue Livr’arbitres n° 41, mars 2023
- Un article d’Olivier Stroh, sur sa page Lettres, 26 mars 2023
- Les hautes terres de Pierre Perrin, par André Ughetto [12 mars 2023]
- Un article par Alain Roussel sur le site En attendant Nadeau, 8 mars 2023
- Une étude d’Emmanuelle Caminade, pour L’Or des livres, le 26 févier 2023
- Article de Ridha Bourkhis dans La Presse de Tunisie, le 23 février 2023
- Poème Hommage à René Char lu par Pierre Perrin [vidéo 1,31 mn]
- Courriel de Philippe Colmant, 7 février 2023 et courrier de J. M. Sourdillon
- Article de Daniel Guénette sur son blog québecois le 31 janvier 2023
- Courriel de René de Ceccatty, lettre de Michel Leuba et article d’Alain Nouvel sur RAP
- Jeanne Orient, texte et présentation vidéo de 6 mn 10, 19 janvier 2023
- ‘L’atelier’ lu par Marilyne Bertoncini [vidéo de 1 mn 50]
- ‘Force de l’ignorance’ lu par Catherine Humbert [vidéo de 2 mn 23]
- Jacques Morin, article pour revue Décharge, 27 décembre 2022
- Marie-Thérèse Peyrin, Le Livre des visages, 5 décembre 2022
- Retours de Virginie Megglé, d’Émile Eymard, Danièle Corre, Milouine, Marie Desvignes et Jean-Claude Martin, nov-déc. 2022
- Un choix de six poèmes par Georges Guillain, le 13 nov. 2022
- Une lecture de Georges Guillain, le 10 novembre 2022
- Une lecture de Didier Pobel, le 5 novembre 2022
- Une lecture de Gérard Mottet, le 31 octobre 2022
- Une lecture de Philippe Leuckx, le 30 octobre 2022
- Pierre Perrin, Envoi pour Des jours de pleine terre
- P. P. Éloge de la poésie [et comment je suis venu à elle]
La rage du pauvre, les ruées dans le Paris littéraire font
Brûler sous clé la jouissance, de naissance. À franchir
Des rangs de barbelés, l’encre à la colère de diamant noir
Déjoue les pires maux. À la joie, l’amour tisse le chagrin.
Jeannot, l’ombre et le cri préfèrent au mensonge la clarté.
À pénétrer page à page la chair du monde, le tien grandit.
Le regard s’illumine sous la glace et le feu mêlés. Te lire,
C’est saisir les assassins, sans pardonner rien ni personne.
Qui te lit, relit, respire le suint de racine amère de tes vers.
Tous extraient l’amour de la cruauté et ils barrent la mort.
Où la tendresse est acide, la pluie de ton poème lave tout.
On t’ignore ? Qu’importe, non. Mais laisse là les frivoles.
Les énucléés de l’âme reviendront-ils à l’essentiel ? Tu as
Cherché l’éternité. Le sésame, c’est la vie – la vie entière.