Pierre Perrin, René-Guy Cadou, Un bruissement d’eau claire sur les cailloux

Un bruissement d’eau claire sur les cailloux
[René-Guy Cadou]


Cadou
[La souris ici pour les curieux du travail, la version antérieure, en versets]

À Jean-Yves Debreuille

À fixer les mimosas sous sa lampe, ses dons de Niagara lui avaient fait saisir l’amour de biais, le temps d’une seconde et d’une éternité.

Pour Hélène apparue sur le quai de la gare, il avait chanté la double pêche de ses seins. La passion à peu près seule mesure les précipices.

Pour atteindre à tâtons la margelle de soi-même et prolonger un peu le souvenir, chaque poème est un rapide qu’on remonte.

À franchir la barrière de l’octroi, un faisceau grandit le moindre de ses vers. Plus que jamais il lève la terre, où fleurit l’œuvre trémière.

Pierre Perrin, inédit de 2002

Avec les mimosas sous sa lampe, ses dons
De Niagara faisaient saisir l’amour de biais,
Le temps d’une seconde et d’une éternité.

Pour Hélène apparue sur le quai de la gare,
Il avait chanté la double pêche de ses seins.
La passion à peu près seule mesure les précipices.

Pour atteindre à tâtons la margelle de soi-même
Et prolonger un peu le souvenir, disait-il,
Le poème est un rapide qu’on remonte.

À franchir la barrière de l’octroi, un faisceau
Grandit le moindre de ses vers. Plus que jamais
Il lève la terre, où fleurit l’œuvre trémière.

Pierre Perrin, Des jours de pleine terre

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