Pierre Perrin, Gisant debout
Portrait de René Char
[La souris ici pour les curieux du travail, la version antérieure, en versets]
Il est plus
grand que son corps d’homme sous la terre.
Lié à la souffrance et au partage, au trèfle
en feu des lèvres traversées, il écarta le rêve
pour l’action et le pain qui sort du four.
S’il fut l’obscur, ce fut avec éclat. Pythie
peut-être ! mais d’abord un paysan du cosmos, dont
l’unique abandon fut à la fermeté.
La canicule l’abreuvait. Si le bâton l’égarait
quelquefois, la plénitude signifiait sa générosité.
Le lire, c’est l’aimer ; l’aimer, c’est
le relire non plus en aveugle ni à genoux, mais pour le grain
de son poème.
Comme il est peu d’armistice sans nudité totale, il
n’est pas de vie dans le mensonge – et le gisant peut se
dresser.
Des matinaux le voient tel le rouge-gorge par la fenêtre.
Pierre Perrin, La
Vie crépusculaire, prix Kowalski de la ville de Lyon, Cheyne, 1996
Il est plus
grand que son corps d’homme sous la terre.
Lié à la souffrance et au partage, au trèfle en feu des lèvres traversées, il écarta le rêve pour l’action et le pain qui sort du four.
S’il fut l’obscur, ce fut avec éclat. Pythie peut-être ! mais d’abord un paysan du cosmos, dont l’unique abandon fut à la fermeté.
La canicule l’abreuvait. Si le bâton l’égarait quelquefois, la plénitude signifiait sa générosité.
Le lire, c’est l’aimer ; l’aimer, c’est le relire non plus en aveugle ni à genoux, mais pour le grain de son poème.
Comme il est peu d’armistice sans nudité totale, il n’est pas de vie dans le mensonge – et le gisant peut se dresser.
Des matinaux le voient tel le rouge-gorge par la fenêtre.
Pierre Perrin, La Vie crépusculaire, prix Kowalski de la ville de Lyon, Cheyne, 1996
Lié à la souffrance et au partage, au trèfle en feu des lèvres traversées, il écarta le rêve pour l’action et le pain qui sort du four.
S’il fut l’obscur, ce fut avec éclat. Pythie peut-être ! mais d’abord un paysan du cosmos, dont l’unique abandon fut à la fermeté.
La canicule l’abreuvait. Si le bâton l’égarait quelquefois, la plénitude signifiait sa générosité.
Le lire, c’est l’aimer ; l’aimer, c’est le relire non plus en aveugle ni à genoux, mais pour le grain de son poème.
Comme il est peu d’armistice sans nudité totale, il n’est pas de vie dans le mensonge – et le gisant peut se dresser.
Des matinaux le voient tel le rouge-gorge par la fenêtre.
Pierre Perrin, La Vie crépusculaire, prix Kowalski de la ville de Lyon, Cheyne, 1996
« L’éternité n’est guère moins longue que la vie. »
René Char, Feuillets d’Hypnos, 1946
- Des jours de pleine terre, Al Manar, octobre 2022, le recueil, les lectures, etc.
La présentation du volume chez l’éditeur
- Une page récapitulative des principaux retours, articles, dossiers et signatures
- Une note de lecture par Gwen Garnier-Duguy, in Littérature(s), Juillet 2024
- Un article par Paloma Hidalgo dans Esprit, mai 2024
- La lecture du dossier Pierre Perrin dans Poésie/première n° 86 par Jeanne Orient
- Réalisé par Isabelle Lévesque, un entretien pour Terre à ciel, juillet 2023
- Cinq retours de Jean-Pierre Georges, Emmanuel Godo, Fabienne Schmitt, Jacqueline Saint-Jean et Raymond Perrin
- Un dossier [article et entretien], dans la revue Livr’arbitres n° 41, mars 2023
- Un article d’Olivier Stroh, sur sa page Lettres, 26 mars 2023
- Les hautes terres de Pierre Perrin, par André Ughetto [12 mars 2023]
- Un article par Alain Roussel sur le site En attendant Nadeau, 8 mars 2023
- Une étude d’Emmanuelle Caminade, pour L’Or des livres, le 26 févier 2023
- Article de Ridha Bourkhis dans La Presse de Tunisie, le 23 février 2023
- Poème Hommage à René Char lu par Pierre Perrin [vidéo 1,31 mn]
- Courriel de Philippe Colmant, 7 février 2023 et courrier de J. M. Sourdillon
- Article de Daniel Guénette sur son blog québecois le 31 janvier 2023
- Courriel de René de Ceccatty, lettre de Michel Leuba et article d’Alain Nouvel sur RAP
- Jeanne Orient, texte et présentation vidéo de 6 mn 10, 19 janvier 2023
- ‘L’atelier’ lu par Marilyne Bertoncini [vidéo de 1 mn 50]
- ‘Force de l’ignorance’ lu par Catherine Humbert [vidéo de 2 mn 23]
- Jacques Morin, article pour revue Décharge, 27 décembre 2022
- Marie-Thérèse Peyrin, Le Livre des visages, 5 décembre 2022
- Retours de Virginie Megglé, d’Émile Eymard, Danièle Corre, Milouine, Marie Desvignes et Jean-Claude Martin, nov-déc. 2022
- Un choix de six poèmes par Georges Guillain, le 13 nov. 2022
- Une lecture de Georges Guillain, le 10 novembre 2022
- Une lecture de Didier Pobel, le 5 novembre 2022
- Une lecture de Gérard Mottet, le 31 octobre 2022
- Une lecture de Philippe Leuckx, le 30 octobre 2022
- Pierre Perrin, Envoi pour Des jours de pleine terre
- P. P. Éloge de la poésie [et comment je suis venu à elle]