La Poésie — une définition

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© Florence Crinquand

E

lle est la littérature, elle ne se réduit pas à un genre. Elle surgit le plus souvent où on l’attend le moins. Preuve de son prestige ou imposture suprême, pareille à Dieu pour le croyant, elle règne. Elle féconde l’insaisissable. Toute œuvre digne de ce nom nourrit l’esprit et les sens. De Montaigne aux Mémoires d’Hadrien, en passant par La Bruyère, Racine, Rousseau, Chateaubriand et Proust, il n’est pas un sommet qui ne relève de ses pouvoirs.

La poésie, c’est une voix singulière et plurielle à la fois. Tout ou presque la nourrit, dès qu’un rythme emporte le lecteur. La découverte recrée une émotion. Cette dernière a suscité la page. Elle attend de renaître entre les lignes. Elle appréhende la précarité, attise l’existence. L’aporie multiplie le désir, sans négliger l’éclatement des leurres.

Par la poésie, le dérisoire devient parfois capital, l’horreur sublime. À relire George Steiner, l’indispensable révèle son néant, tandis que la poésie transforme tout ce qu’elle met en bouche. Aucune magie en cela ; l’image n’est pas tout. L’art du langage réalise l’équilibre du ton, du sentiment et de l’intelligence. [Lire une définition à l’usage des élèves]

Pierre Perrin, vif et mort si on veut bien…

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